IMC et Santé Publié le 15 avril 2024

IMC selon l'âge : Pourquoi et comment les normes évoluent

Dr. Julie Moreau

Dr. Julie Moreau

Pédiatre et Médecin Nutritionniste

L'Indice de Masse Corporelle (IMC) est souvent présenté comme un outil universel d'évaluation du poids. Pourtant, son interprétation varie considérablement selon l'âge. Découvrez comment les normes d'IMC évoluent tout au long de la vie et pourquoi une approche adaptée à chaque étape est essentielle pour une évaluation pertinente de votre santé.

Personnes de différents âges

Introduction : L'IMC, un indicateur qui évolue avec l'âge

L'Indice de Masse Corporelle (IMC) est l'un des outils les plus utilisés pour évaluer si une personne présente un poids normal, insuffisant ou excessif. Calculé en divisant le poids (en kilogrammes) par le carré de la taille (en mètres), il fournit une estimation rapide de la corpulence d'un individu.

Cependant, contrairement à une idée répandue, les valeurs de référence de l'IMC ne sont pas figées et identiques pour tous. Elles varient considérablement en fonction de plusieurs facteurs, dont l'âge est l'un des plus importants. Cette variation est due aux changements physiologiques normaux qui surviennent tout au long de la vie :

  • La croissance et le développement pendant l'enfance et l'adolescence
  • Les changements hormonaux et métaboliques à différentes périodes de la vie
  • L'évolution de la composition corporelle (rapport entre masse musculaire et masse grasse)
  • Les modifications de la densité osseuse
  • La redistribution des graisses avec l'âge

Dans cet article, nous explorerons comment et pourquoi les normes d'IMC évoluent à chaque étape de la vie, et comment interpréter correctement votre IMC en fonction de votre âge.

Point important :

Un même IMC peut avoir des significations très différentes selon l'âge de la personne. Comprendre ces nuances est essentiel pour une interprétation pertinente et des décisions de santé appropriées.

IMC chez les enfants et adolescents : une approche spécifique

Pour les enfants et les adolescents (de 0 à 18 ans), l'interprétation de l'IMC diffère radicalement de celle des adultes. En effet, pendant la croissance, la corpulence normale évolue naturellement avec l'âge et varie selon le sexe.

Pourquoi des courbes de croissance plutôt que des valeurs fixes ?

Chez les enfants, l'IMC n'est pas interprété selon des seuils fixes, mais en fonction de courbes de référence qui tiennent compte de l'âge et du sexe. Ces courbes de croissance représentent la distribution des IMC dans une population de référence et permettent de situer l'IMC d'un enfant par rapport à ses pairs du même âge et du même sexe.

L'IMC est généralement exprimé en percentile ou en z-score :

  • Un IMC au 50e percentile signifie que 50% des enfants du même âge et du même sexe ont un IMC inférieur
  • Un IMC au 85e percentile signifie que 85% des enfants du même âge et du même sexe ont un IMC inférieur
  • Un IMC au 3e percentile signifie que seulement 3% des enfants du même âge et du même sexe ont un IMC inférieur

Les seuils de référence internationaux

Selon les recommandations internationales, notamment celles de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :

  • Insuffisance pondérale : IMC inférieur au 3e percentile
  • Poids normal : IMC entre le 3e et le 85e percentile
  • Surpoids : IMC entre le 85e et le 97e percentile
  • Obésité : IMC supérieur au 97e percentile

En France, le carnet de santé contient ces courbes de croissance, permettant aux professionnels de santé de suivre l'évolution de l'IMC de l'enfant au fil du temps.

Les périodes critiques : rebond d'adiposité

L'évolution normale de l'IMC chez l'enfant suit un schéma particulier :

  • Augmentation rapide durant la première année de vie
  • Diminution progressive jusqu'à l'âge de 5-6 ans
  • Remontée progressive à partir de 6 ans (rebond d'adiposité)

Le moment où survient ce "rebond d'adiposité" est particulièrement important : un rebond précoce (avant 5-6 ans) est associé à un risque accru d'obésité future.

À retenir :

L'interprétation de l'IMC chez l'enfant nécessite l'utilisation de courbes spécifiques à l'âge et au sexe. Le suivi de l'évolution de l'IMC dans le temps est souvent plus informatif qu'une mesure isolée.

IMC chez les jeunes adultes (18-25 ans) : la période de stabilisation

La période de transition entre l'adolescence et l'âge adulte (18-25 ans) marque généralement la fin de la croissance et la stabilisation de la composition corporelle. C'est à cette période que l'utilisation des seuils d'IMC standards pour adultes commence à devenir pertinente.

Caractéristiques de cette période

Les jeunes adultes présentent plusieurs particularités :

  • Masse musculaire généralement à son apogée, surtout chez les hommes
  • Métabolisme de base encore relativement élevé
  • Capacité à maintenir ou modifier plus facilement la composition corporelle

Pour cette tranche d'âge, les seuils d'IMC standards peuvent généralement être appliqués :

  • Insuffisance pondérale : IMC inférieur à 18,5 kg/m²
  • Poids normal : IMC entre 18,5 et 24,9 kg/m²
  • Surpoids : IMC entre 25,0 et 29,9 kg/m²
  • Obésité : IMC supérieur ou égal à 30,0 kg/m²

Considérations particulières pour les jeunes adultes

Malgré l'applicabilité des seuils standards, certaines nuances sont importantes :

  • Les jeunes adultes très actifs physiquement ou pratiquant une activité sportive intensive peuvent avoir un IMC élevé dû à une masse musculaire importante, sans excès de graisse corporelle
  • À l'inverse, certains jeunes adultes peuvent présenter une "obésité normale" : un IMC normal mais avec un pourcentage de graisse corporelle élevé, souvent dû à une faible masse musculaire

Pour ces raisons, l'évaluation de la composition corporelle (rapport entre masse grasse et masse maigre) peut être plus informative que l'IMC seul dans cette tranche d'âge.

IMC chez les adultes (25-65 ans) : les standards de référence

Pour les adultes entre 25 et 65 ans, les seuils d'IMC standardisés par l'OMS sont les plus couramment utilisés et généralement les plus pertinents :

Catégorie IMC (kg/m²) Risque pour la santé
Insuffisance pondérale sévère Moins de 16,0 Très élevé
Insuffisance pondérale modérée 16,0 - 16,9 Élevé
Insuffisance pondérale légère 17,0 - 18,4 Modéré
Corpulence normale 18,5 - 24,9 Faible
Surpoids 25,0 - 29,9 Accru
Obésité de classe I 30,0 - 34,9 Élevé
Obésité de classe II 35,0 - 39,9 Très élevé
Obésité de classe III 40,0 et plus Extrêmement élevé

Évolution de l'IMC à l'âge adulte

Même au sein de cette large tranche d'âge, l'IMC n'est pas statique. Plusieurs phénomènes sont observés :

  • Prise de poids progressive : En moyenne, les adultes prennent environ 0,5 à 1 kg par an entre 25 et 55 ans
  • Modification de la composition corporelle : Même à poids constant, la proportion de masse grasse tend à augmenter tandis que la masse musculaire diminue progressivement (sarcopénie)
  • Redistribution des graisses : Tendance à l'accumulation préférentielle des graisses au niveau abdominal, particulièrement après 40 ans

IMC et risque pour la santé : des nuances selon l'âge

Le lien entre IMC et risque pour la santé évolue également avec l'âge au sein de cette population adulte :

  • L'impact négatif d'un IMC élevé sur la santé semble diminuer progressivement avec l'âge
  • À 25-30 ans, un IMC de 27 peut représenter un risque modéré, alors que ce même IMC à 55-60 ans pourrait être associé à un risque plus faible

C'est pourquoi certains experts suggèrent que les seuils d'IMC pourraient être légèrement ajustés en fonction de l'âge, même chez les adultes. Toutefois, ces ajustements ne font pas encore l'objet d'un consensus international.

Conseil pratique :

Pour les adultes, le suivi de l'évolution de l'IMC dans le temps est souvent plus informatif qu'une valeur isolée. Une prise de poids rapide ou importante (augmentation de l'IMC de plus de 2 points en quelques années) devrait attirer l'attention, même si l'IMC reste dans les normes.

IMC chez les seniors (plus de 65 ans) : des normes différentes

Pour les personnes âgées de plus de 65 ans, l'interprétation de l'IMC change significativement en raison des modifications physiologiques liées au vieillissement.

Changements physiologiques chez les seniors

Plusieurs modifications importantes surviennent avec l'âge :

  • Diminution de la taille : En moyenne, les personnes perdent 2 à 5 cm de hauteur entre 65 et 85 ans en raison du tassement vertébral et de la modification des courbures de la colonne vertébrale
  • Perte de masse musculaire : La sarcopénie (perte musculaire liée à l'âge) s'accélère, avec une diminution moyenne de 3 à 8% de la masse musculaire par décennie après 30 ans
  • Modifications de la densité osseuse : L'ostéoporose entraîne une réduction de la masse osseuse
  • Changement dans la répartition des graisses : Tendance à l'accumulation de graisse viscérale (autour des organes)

Des seuils d'IMC ajustés pour les seniors

En raison de ces changements, plusieurs experts et organisations recommandent des seuils d'IMC différents pour les personnes âgées :

  • Insuffisance pondérale : IMC inférieur à 22 kg/m² (au lieu de 18,5)
  • Poids normal : IMC entre 22 et 27 kg/m² (au lieu de 18,5-24,9)
  • Surpoids : IMC entre 27 et 30 kg/m² (au lieu de 25-29,9)
  • Obésité : IMC supérieur à 30 kg/m² (inchangé)

Ces ajustements reflètent le fait qu'un IMC légèrement plus élevé semble associé à une meilleure survie chez les personnes âgées - un phénomène parfois appelé "paradoxe de l'obésité" chez les seniors.

Le paradoxe de l'obésité chez les seniors

Plusieurs études épidémiologiques ont montré que, contrairement aux adultes plus jeunes, les personnes âgées avec un IMC modérément élevé (25-29,9) présentent souvent une meilleure espérance de vie que celles ayant un IMC dans les normes standards (18,5-24,9).

Plusieurs hypothèses expliquent ce paradoxe :

  • Une légère réserve de graisse peut constituer une protection lors de maladies aiguës ou chroniques
  • Un IMC plus élevé peut refléter une meilleure masse musculaire, facteur protecteur contre la fragilité
  • La perte de poids involontaire, souvent signe de maladie sous-jacente, est plus fréquente chez les personnes âgées avec un IMC bas

Au-delà de l'IMC chez les seniors

En raison des limites importantes de l'IMC chez les personnes âgées, d'autres indicateurs sont souvent plus pertinents :

  • Évolution du poids : Une perte de poids non intentionnelle de plus de 5% en 6 mois est un signal d'alerte important
  • Tour de taille : Reste un indicateur important du risque métabolique
  • Évaluation de la masse musculaire : La force de préhension et les tests fonctionnels sont des indicateurs précieux de la santé globale
  • Statut nutritionnel : Des outils comme le Mini Nutritional Assessment (MNA) sont spécifiquement conçus pour les personnes âgées

Point important :

Chez les seniors, la prévention de la perte de poids involontaire et le maintien de la masse musculaire sont souvent des objectifs plus pertinents que la simple recherche d'un IMC "idéal".

IMC pendant la grossesse : une situation particulière

La grossesse représente une période unique où l'IMC ne peut pas être interprété selon les normes habituelles. La prise de poids est normale et nécessaire pendant cette période, mais les recommandations varient en fonction de l'IMC initial de la femme.

IMC pré-grossesse et recommandations

L'IMC avant la grossesse est un indicateur important qui permet d'établir des recommandations pour la prise de poids pendant la gestation :

IMC avant grossesse Catégorie Prise de poids recommandée
Moins de 18,5 Insuffisance pondérale 12,5 - 18 kg
18,5 - 24,9 Normal 11,5 - 16 kg
25,0 - 29,9 Surpoids 7 - 11,5 kg
30 et plus Obésité 5 - 9 kg

Source : Institut de Médecine (IOM) et Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Calcul et interprétation de l'IMC pendant la grossesse

L'IMC calculé pendant la grossesse n'a pas la même signification que l'IMC habituel, car il inclut le poids du fœtus, du placenta, du liquide amniotique et l'augmentation du volume sanguin maternel.

Pour cette raison, les professionnels de santé :

  • Se réfèrent généralement à l'IMC pré-grossesse pour établir les recommandations
  • Suivent ensuite la courbe de prise de poids plutôt que l'IMC pendant la grossesse
  • Considèrent le contexte global : âge de la mère, grossesses multiples, complications éventuelles

Important :

Les régimes restrictifs visant à contrôler l'IMC ne sont généralement pas recommandés pendant la grossesse. Une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée sont préférables pour maintenir une prise de poids saine.

Après l'accouchement

Après la naissance, le poids et l'IMC de la mère évoluent naturellement :

  • Perte immédiate d'environ 5-6 kg (bébé, placenta, liquide amniotique)
  • Perte progressive liée à la diminution du volume sanguin et à l'élimination des liquides (environ 2-3 kg dans les semaines suivantes)
  • Retour potentiel au poids pré-grossesse entre 6 et 12 mois après l'accouchement, variable selon les femmes

L'allaitement peut favoriser le retour au poids pré-grossesse, mais son effet varie considérablement d'une femme à l'autre.

Variations ethniques dans l'interprétation de l'IMC

Au-delà des variations liées à l'âge, des différences significatives existent dans l'interprétation de l'IMC selon l'origine ethnique. Ces variations s'expliquent par des différences de morphologie et de composition corporelle entre les populations.

Populations asiatiques

Les études épidémiologiques ont montré que les populations d'origine asiatique présentent généralement :

  • Un pourcentage de graisse corporelle plus élevé pour un même IMC que les populations caucasiennes
  • Un risque accru de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires à des IMC plus bas

En conséquence, l'Organisation Mondiale de la Santé et plusieurs pays asiatiques ont adopté des seuils d'IMC spécifiques :

  • IMC inférieur à 18,5 : Insuffisance pondérale (inchangé)
  • IMC entre 18,5 et 23,0 : Normal (au lieu de 18,5-24,9)
  • IMC entre 23,0 et 27,5 : Surpoids (au lieu de 25,0-29,9)
  • IMC supérieur à 27,5 : Obésité (au lieu de 30,0)

Populations africaines et afro-caribéennes

Les personnes d'origine africaine ou afro-caribéenne présentent souvent :

  • Une masse musculaire et une densité osseuse plus élevées pour un même IMC
  • Une répartition différente des graisses corporelles

Bien que des seuils spécifiques n'aient pas été officiellement établis, certaines études suggèrent que les risques métaboliques surviennent à des IMC légèrement plus élevés dans ces populations.

Autres populations

Des variations ont également été observées dans d'autres groupes ethniques :

  • Les populations du Pacifique (polynésiennes, mélanésiennes) ont généralement une masse musculaire et osseuse plus importante, et des risques métaboliques qui surviennent à des IMC plus élevés
  • Les populations d'Amérique latine présentent souvent des caractéristiques intermédiaires entre les populations caucasiennes et asiatiques

Conseil pratique :

Si vous êtes d'origine asiatique, les risques pour votre santé peuvent commencer à des IMC plus bas (dès 23). À l'inverse, si vous êtes d'origine africaine, un IMC légèrement supérieur à 25 pourrait ne pas nécessairement indiquer un risque accru pour votre santé.

Implications pratiques : comment interpréter votre IMC selon votre âge

Face à ces nombreuses variations, comment interpréter correctement votre IMC en fonction de votre âge et de votre situation personnelle ? Voici quelques conseils pratiques :

Pour les parents d'enfants et d'adolescents

  • Utilisez les courbes de croissance adaptées à l'âge et au sexe disponibles dans le carnet de santé
  • Consultez régulièrement un professionnel de santé pour suivre l'évolution de l'IMC de votre enfant
  • Soyez particulièrement attentifs autour de 5-6 ans (période du rebond d'adiposité)
  • Ne mettez pas votre enfant au régime sans avis médical, même si son IMC semble élevé

Pour les jeunes adultes (18-25 ans)

  • Les seuils standards d'IMC sont généralement applicables, mais tenez compte de votre niveau d'activité physique
  • Si vous êtes très sportif, votre IMC peut surestimer votre masse grasse
  • Cette période est idéale pour établir des habitudes saines qui influenceront votre IMC futur

Pour les adultes (25-65 ans)

  • Les seuils standards restent valables, mais soyez attentifs à l'évolution de votre IMC dans le temps
  • Une augmentation rapide de l'IMC (même dans les normes) peut être préoccupante
  • Après 50 ans, complétez l'IMC par la mesure du tour de taille
  • Pour les femmes ménopausées, un léger ajustement des seuils peut être pertinent (IMC normal jusqu'à 26)

Pour les seniors (plus de 65 ans)

  • Utilisez de préférence les seuils ajustés (22-27 comme poids normal)
  • Surveillez tout changement de poids involontaire plus que l'IMC lui-même
  • Accordez une attention particulière au maintien de la masse musculaire
  • N'entreprennez pas de régime restrictif sans supervision médicale, même avec un IMC élevé

Approche personnalisée de l'IMC

Pour une interprétation optimale de votre IMC, tenez compte de ces facteurs personnels :

  • Historique de poids : Vos fluctuations de poids et votre IMC "habituel"
  • Composition corporelle : Votre rapport masse grasse/masse musculaire
  • Distribution des graisses : La répartition de votre graisse corporelle (abdominale ou périphérique)
  • Antécédents familiaux : Prédispositions génétiques aux maladies métaboliques
  • Mode de vie : Niveau d'activité physique, habitudes alimentaires
  • Origine ethnique : Adaptations potentielles des seuils selon votre origine

Recommandation clé :

Un suivi régulier avec un professionnel de santé est la meilleure approche pour une interprétation personnalisée de votre IMC, tenant compte de votre âge et de votre situation individuelle.

Conclusion : vers une vision plus nuancée de la santé

L'IMC est un outil précieux mais qui nécessite une interprétation nuancée, adaptée à l'âge et aux caractéristiques individuelles. Les variations observées tout au long de la vie nous rappellent qu'il n'existe pas de "formule magique" universelle pour déterminer le poids idéal.

Les points essentiels à retenir :

  • L'IMC est un indicateur qui doit être interprété différemment selon l'âge : courbes de percentiles pour les enfants, seuils standards pour les adultes, seuils ajustés pour les seniors
  • La grossesse représente une période particulière où l'IMC pré-grossesse, plutôt que l'IMC actuel, guide les recommandations
  • Des facteurs comme l'origine ethnique peuvent nécessiter des ajustements dans l'interprétation de l'IMC
  • L'évolution de l'IMC dans le temps est souvent plus informative qu'une mesure isolée
  • Une approche globale, combinant IMC et autres indicateurs (tour de taille, composition corporelle, condition physique), offre une vision plus complète de la santé

En définitive, plutôt que de chercher à atteindre un IMC "parfait", l'objectif devrait être de maintenir un poids stable et sain pour vous, adapté à votre âge et à votre situation personnelle, tout en adoptant des habitudes de vie favorables à votre santé globale.

La santé va bien au-delà d'un simple chiffre sur une balance ou d'un calcul mathématique. Elle englobe le bien-être physique, mental et social, et se reflète davantage dans votre vitalité quotidienne que dans votre conformité à des normes standardisées.

Message clé :

Quel que soit votre âge, l'IMC reste un outil de dépistage et d'évaluation, non un verdict définitif sur votre santé. Une approche personnalisée, tenant compte des spécificités liées à l'âge et adaptée à votre situation individuelle, est toujours préférable à l'application rigide de normes générales.

À propos de l'auteur

Dr. Julie Moreau

Dr. Julie Moreau

Le Dr. Moreau est pédiatre et spécialiste en nutrition avec plus de 15 ans d'expérience clinique. Elle a travaillé dans plusieurs centres hospitaliers universitaires et s'intéresse particulièrement à la croissance des enfants et à l'évolution de la composition corporelle tout au long de la vie.

Elle participe régulièrement à des conférences internationales sur la nutrition et a contribué à plusieurs publications scientifiques sur l'adaptation des normes d'IMC aux différents âges de la vie.

Références

  • Organisation Mondiale de la Santé (OMS). (2022). Croissance de l'enfant et de l'adolescent - Données de référence. https://www.who.int/fr/tools/child-growth-standards
  • Haute Autorité de Santé (HAS). (2023). Surpoids et obésité de l'adulte : prise en charge médicale de premier recours. https://www.has-sante.fr/jcms/c_2024664/fr/surpoids-et-obesite-de-l-adulte-prise-en-charge-medicale-de-premier-recours
  • Winter, J. E., MacInnis, R. J., Wattanapenpaiboon, N., & Nowson, C. A. (2014). BMI and all-cause mortality in older adults: a meta-analysis. The American Journal of Clinical Nutrition, 99(4), 875-890.
  • WHO Expert Consultation. (2004). Appropriate body-mass index for Asian populations and its implications for policy and intervention strategies. The Lancet, 363(9403), 157-163.
  • Institute of Medicine (US) and National Research Council (US) Committee. (2009). Weight Gain During Pregnancy: Reexamining the Guidelines. Washington (DC): National Academies Press (US).